La traversée des Amériques à vélo

La Cordée

18 septembre 2025

6 minutes

Grand passionné de vélo depuis son jeune âge, Philippe Robin a entrepris le défi de traverser les Amériques à vélo. En 2018, il a rejoint l’équipe La Cordée pour partager son amour du vélo. En chemin, il a pu parfaire ses connaissances, ce qui l’a grandement préparé pour sa nouvelle aventure. À travers une série d’articles, suivez les hauts et les bas de sa traversée du continent.

Imaginez traverser des pays propulsé par la seule force de vos jambes, enchaîner les kilomètres entouré de paysages tous plus beaux les uns que les autres, tout en allant à la rencontre de milliers d'êtres humains riches de leur culture et de leur histoire. Et si le bout du monde était moins loin qu'on le pense?

Qui suis-je?

J'ai grandi à Chambly, sur la Rive-Sud de Montréal. Le sport a toujours occupé une très grande place dans ma vie. Je suis reconnaissant d'avoir grandi dans un environnement si propice au vélo. Ma passion pour ce sport m'a amené à travailler à La Cordée de 2018 à 2020 puis de 2022 à 2023. Au fil des années, j'ai perfectionné mes connaissances mécaniques et ma compréhension de l'industrie du vélo.

J'ai découvert le bikepacking à l'âge de 15 ans. Ma première excursion était très simple, j'ai pédalé de Montréal à Québec en deux jours. Ce voyage a changé ma vie! Après être rentré chez moi, une réflexion est née dans mon esprit : si je suis capable de me rendre à Québec à vélo, je suis certainement capable de me rendre à Toronto. Si je peux aller jusqu'à Toronto pourquoi pas jusqu'à Vancouver? Et si je peux traverser le Canada, pourquoi pas les Amériques?

Tous les étés suivants ont été dédiés à explorer les limites de ce magnifique sport. Chaque année, je partais pour des excursions toujours un peu plus longues. Ces aventures m'ont donné l'audace de penser que j'étais capable de traverser les Amériques à vélo.

Qu'est-ce qui rend le bikepacking si spécial?

J'ai toujours été curieux de découvrir de nouveaux endroits, c'est ce que j'aime du voyage à vélo. Le bikepacking nous permet de parcourir le monde à une vitesse humaine. Il nous permet d'aller suffisamment vite pour arriver à parcourir de grandes distances, mais suffisamment lentement pour bien apprécier l’environnement. J'ai choisi de voyager à vélo parce que j'avais envie de découvrir le monde en étant maître de mon destin. Pour moi, le vélo c'est la liberté. Je suis libre de choisir où je vais, quel chemin j’emprunte et où je veux dormir. Avec un vélo et une tente, les possibilités deviennent infinies.

Se préparer pour un voyage à vélo

Traverser les Amériques à vélo c'est difficile pour le corps. C'est pourquoi je me suis bien entraîné durant les 3 dernières années afin de préparer mon corps pour ce voyage. J’ai roulé 5000 kilomètres par année en plus de courir une fois par semaine. Je pense que c'était une bonne idée de m'entraîner avant de partir, mais rien n'aurait pu me préparer parfaitement à affronter le défi qui m'attendait.

Mon itinéraire

J'ai commencé mon voyage en traversant le Canada, de Montréal jusqu'à Banff. De là, je me suis lancé sur la Great Divide jusqu'à la frontière mexicaine. J'ai ensuite traversé le Mexique et l’Amérique Centrale. Du Panama, j'ai contourné l’infranchissable Darien Gap en bateau pour arriver en Amérique du Sud. J'ai traversé la Colombie puis l’Équateur avant d'arriver au Pérou. Après le pays des Incas, je me dirigerai vers la Bolivie puis l’Argentine et le Chili. Ma destination finale se trouve en Terre de Feu. J'espère me rendre jusqu’à la petite ville d’Ushuaia qui est à la pointe sud des Amériques.

Mon quotidien

Les gens me demandent souvent combien de kilomètres je roule par jour. Je n'ai pas d'objectif quotidien parce que tout dépend du type de route, de la météo et du dénivelé. Depuis le début du voyage, mes distances quotidiennes ont varié entre 40 et 209 kilomètres par jour.

Mes journées commencent généralement à 5 heures. Après avoir déjeuné, je range ma tente et je me prépare à partir. J'aime rouler jusqu'à l'heure du dîner et prendre une longue pause pour bien manger. Ensuite, je reprends la route vers l'endroit où je prévois passer la nuit.

Vous aimeriez en savoir plus sur le quotidien de Philippe Robin? Allez faire un tour sur sa page Instagram.